La Marianne de Gandon est une série de timbres français d’usage courant, dessinée par Pierre Gandon et gravée par Henri Cortot en typographie et par Gandon en taille-douce. Les premières valeurs furent émises au début de l’année 1945 et la dernière valeur est retirée de la vente en 1955. La série est remplacée par la Marianne de Muller.
L'illustration représente Marianne, allégorie de la République française, reconnaissable au bonnet phrygien. Elle a le visage tourné vers la droite, le regard droit et énergique. Gandon a voulu faire correspondre l'héroïsme de son personnage avec le contexte de la Libération de la France.
Le timbre porte pour mentions : «RF - Postes» et la valeur faciale.
Pierre Gandon a raconté avoir reçu la commande d'un coup de téléphone du directeur des Postes, en août 1944, et avoir donc réalisé la maquette au milieu des combats entre les Forces françaises de l'intérieur (FFI) et l'armée allemande. Plus probablement, le concours dont le résultat a dépendu du choix du général de Gaulle, a été lancé quelques semaines plus tard. Le chef de la France libre souhaitait la présence de timbres créés et imprimés par les autorités françaises, et éviter la seule présence en France libérée de timbres imprimés aux États-Unis (Arc de triomphe) ou au Royaume-Uni (Marianne de Dulac). Cette belle histoire est malheureusement contredite par les documents conservés au Musée de La Poste à Paris : la commande de la nouvelle effigie est bien postérieure à la cessation des combats pour la libération de Paris. (Documents Philatéliques n°95)
Pierre Gandon prit sa femme Jacqueline pour modèle.